Un adolescent irritable, qui mange peu ou qui change souvent d’humeur… tout cela est le lot classique des parents, qui doivent composer avec un enfant en crise durant cette période ingrate qu’est l’adolescence. Il est alors plus difficile de repérer de véritables problèmes : dépression, anorexie, boulimie, asthénie ou encore bipolarité, les adolescents sont particulièrement sensibles à ce genre de troubles et il est primordial qu’ils reçoivent l’aide adaptée. Or, quand les choses ne vont plus, c’est un rendez-vous chez un professionnel qui s’impose. Le point.

Pourquoi et quand prendre rendez-vous avec un professionnel ?

Vous avez remarqué que quelque chose ne semblait pas aller chez votre enfant. Suite à ce constat, vous avez décidé d’en parler avec lui. Premier cas de figure : il déballe son sac et vous raconte ses problèmes. Vous vous rendez alors compte que votre enfant est en proie à des troubles psychiatriques. Deuxième cas de figure : il nie ou ne vous dis pas tout. Mais après plusieurs semaines, vous vous rendez bien compte que son comportement n’est pas « normal ». Dans tous les cas, une fois que vous prenez conscience que votre enfant a besoin d’aide, il est nécessaire de lui apporter.

Le reflexe des parents va alors être de vouloir régler ça « en famille ». Souvent, ils n’ont pas vraiment conscience de la sévérité du trouble de leur enfant. Surtout, ils pensent bien faire et ne se doutent pas forcément qu’ils ne peuvent pas apporter l’aide dont leur enfant a besoin. Un adolescent dépressif ne s’en sortira pas juste parce que sa mère lui fait plus de câlins. Un adolescent accro à la drogue risque des crises mortelles si ses parents décident de cacher ses doses pour le faire arrêter, car le sevrage aura été fait trop brutalement. Bref, malgré tout l’amour que vous lui portez, vous ne pourrez très certainement pas l’aider correctement. Si vous comprenez que votre adolescent est en proie à un trouble important, vous devez le soutenir tout en lui proposant un suivi adapté. C’est la meilleure chose à faire pour garantir sa sécurité et sa bonne santé.

Une fois la prise de conscience passée, il est important de réagir rapidement et de prendre rendez-vous le plus tôt possible avec un professionnel adapté. Parlez-en d’abord avec votre enfant et expliquez-lui pourquoi il est nécessaire qu’il reçoive de l’aide de la part d’un professionnel. Insistez bien sur le fait que vous n’agissez pas contre son intérêt, mais qu’au contraire vous aimeriez lui apporter le soutien dont il a besoin. S’il accepte, cherchez et prenez rendez-vous avec un professionnel ensemble, pour que votre enfant soit acteur de sa thérapie. Si votre adolescent ne comprend pas et s’énerve, laissez-lui d’abord le temps d’y réfléchir. S’il ne décolère pas, imposez votre décision en lui expliquant qu’il s’agit d’une solution parmi d’autres, que si cela est vraiment source de malaise pour lui vous en trouverez une autre, mais qu’il doit d’abord faire preuve de bonne foi et tester cette solution avant de la rejeter.

Comment choisir le bon professionnel pour suivre son enfant ?

Avoir conscience qu’il lui faut de l’aide étant une excellente première étape, la seconde va être de trouver une aide adaptée aux besoins de votre adolescent. Il est ainsi important, dans un premier temps, de définir quel type de professionnel il doit rencontrer. Voici une liste pour vous y retrouver :

• Mal-être (atonie, fatigue, asthénie) : psychothérapeute
• Troubles psychologiques (neurasthénie, dépression, choc traumatique) : psychothérapeute
• Perte de mémoire : psychiatre, psychanalyste
• TOC : psychothérapeute
• Troubles du comportement (TCA, phobies, addictions): psychanalyste, psychothérapeute
• Troubles relationnels (conflits familiaux, homme-femme, relation parent-enfant) : psychothérapeute
• Aboulie (manque de volonté) : psychothérapeute
• Troubles borderline, pervers narcissique : psychanalyste, psychothérapeute, psychologue

Si votre enfant présente l’un de ces troubles mais dans de graves proportions et que vous recherchez un professionnel pour effectuer un diagnostic ainsi qu’un traitement médicamenteux, il faudra vous rendre chez un psychiatre. Vous pouvez également vous rendre chez un psychologue qui vous orientera vers la meilleure prise en charge : soit en consultation, soit en clinique psychiatrique.

Ensuite, pour trouver le professionnel qui correspond parfaitement à votre enfant, vous pouvez commencer par en parler à son médecin généraliste, qui le connaît bien. Vous pouvez également vous inspirer des conseils de votre entourage et surtout prendre plusieurs rendez-vous avec des praticiens différents si les séances ne se passent pas bien  avec votre enfant (refus d’obtempérer, pas de résultats, etc.). Pour trouver la bonne clinique, demandez conseil à un psychologue qui vous recommandera un établissement ou un groupe d’établissements, à l’instar de Clinea.

Enfin, pour trouver un bon professionnel, évitez l’anonymat des Pages Jaunes mais également les bons conseils d’amis. Si l’un des parents suit déjà une thérapie, sauf indication contraire, votre adolescent ne pourra pas voir le même praticien. Il est également déconseillé de choisir le même professionnel que pour l’un de ses amis. En effet, si deux patients se connaissent, il peut être piégé dans un conflit qui menace son devoir de secret professionnel. Ce serait par exemple le cas si votre fils et son ami dépressifs tombent amoureux et fondent leurs espoirs sur la même personne au lycée.