Au parc comme dans la course de l’école, votre enfant est l’éternelle victime de ses petits camarades. Mais que pourriez-vous faire pour le sortir de ce guêpier ?

Ni petit à lunettes ni rouquin à taches de rousseur, votre enfant est pourtant la tête de Turc désignée de la place de jeu et de la cour de récréation. Vos multiples déménagements n’y ont d’ailleurs rien changé: junior continue de se faire boxer dans le bac à sable et racketter sur le chemin de l’école. Le comble, c’est qu’il ne se défend même pas!

Les enfants souffre-douleur existent. Mais, devant l’émergence de la violence, on a trop vite tendance à parler de brute qui frappe et de pauvre victime qui reçoit les coups. Dans nombre de cas, celui qui subit l’agression y trouve aussi son compte. Sinon, il est marginalisé par le groupe.

La faute à qui? Aux chromosomes ? A l’éducation ? L’enfant martyr manque presque toujours de confiance en lui. Les raisons de son comportement sont donc essentiellement à trouver dans l’éducation.

Parmi les coupables tout désignés: les mamans et papas poules ainsi que les géniteurs qui brillent par leur absence ou leur indifférence. Surprotégés, les mioches des premiers s’avèrent incapables de construire leurs propres défenses. Ignorés, ceux des seconds font tout, y compris les têtes de Turc, pour attirer l’attention.

Les parents ont le devoir de soutenir leur enfant et de trouver une solution à ce type de problèmes avec lui. Il ne faut en aucun cas l’aider malgré lui.

Serait-il alors bon d’inscrire les souffre-douleur à des cours de boxe thaïlandaise, de lutte à la culotte ou de jiu-jitsu ? Pourquoi, en effet, ne pas donner à un enfant qu’on sent fragile la possibilité de se renforcer. Cela peut avoir une portée symbolique pour lui comme, par exemple, le fait de porter un certain type de vêtements.