La dépression chez l’enfant existe. Mais elle avance, le plus souvent, masquée…
L’enfance est un chemin pavé de difficultés petites ou grandes avec lesquelles les mômes se construisent. Enfants qui, parfois, butent sur un accident de parcours (divorce, maladie, deuil, échec scolaire, déménagement, adoption…) et se blessent. Incapables de mettre des mots sur leurs maux, ils expriment alors leur douleur psychique à travers leur corps et leur comportement.
Autrement dit, l’enfant qui souffre va le montrer via un ou plusieurs symptômes: tristesse, irritabilité, désintérêt, troubles divers (appétit, sommeil, concentration), agitation, apathie, mutisme, fatigue, dévalorisation, pensées morbides, inadaptation scolaire ou relationnelle, attitude antisociale (vol, mensonge, agressivité), phobies, régression, ennuis physiques…
«Fais pas d’histoire!»
Mal décodés, ces SOS risquent de semer la confusion dans l’esprit des parents, de les pousser à adopter des mesures inadéquates en la circonstance. Punir ou minimiser la situation, par exemple.
Si l’on veut aider son enfant, il faut donc essayer de comprendre ce qui le perturbe et ne pas le culpabiliser. Pas facile pour des parents qui sont touchés par cette crise, qui partagent les angoisses de leurs filles et garçons! Conséquence: papa-maman passent fréquemment à côté de cette détresse et ont tendance à se déprécier, à penser qu’ils sont de «mauvais parents».
En fait, toute conduite excessive, toute irrégularité qui se répètent et qui durent sont à considérer comme d’inquiétants signaux d’alarme.