Les accidents nocturnes sont courants jusqu’à 5 ans. Mais s’ils persistent au-delà de cet âge, il serait bon d’aller consulter sans s’affoler son pédiatre
Bien des pères et des mères mettent tout en œuvre pour que leur enfant n’urine plus la nuit. Afin d’obtenir satisfaction, ils n’hésitent pas à restreindre les boissons du soir ou à interrompre le sommeil de leur bambin toutes les deux ou trois heures. Ces méthodes barbares limitent sans doute le risque d’inondation et le nombre de lessives, mais elles ne sont d’aucun secours pour le môme. C’est un coup dans l’eau!
Les parents devraient plutôt s’armer de patience et attendre que leur gosse ne mouille plus ses couches avant de crier victoire. Il ne faut enlever les langes que lorsque l’enfant a fait ses preuves, soit après une bonne dizaine de nuits sans accident.
Il arrive parfois qu’un petit décide du jour au lendemain que les couches-culottes ne sont plus pour lui. Parce que son meilleur ami, par exemple, ne fait plus pipi au lit. Dans ce cas, mieux vaut répondre positivement à la demande de l’enfant. Quitte à lui en remettre une si ça ne marche pas. Il y a aussi l’anxieux qui s’accroche à ses langes comme un naufragé à une planche de bois. Qu’il les garde! Il finira bien par s’en lasser.
Comme la maturation de la vessie, et surtout du cerveau qui la commande, ne s’achève que vers 5 ou 6 ans, il est tout à fait normal que des « accidents » nocturnes se produisent jusque-là. C’est d’ailleurs à partir de cet âge limite que le pipi au lit devient, en termes médicaux, l’énurésie.